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la constitution décodée si nul n'est censé ignorer la loi, encore faut-il que tous puissent la comprendre recherche menu principal aller au contenu principal aller au contenu secondaire la constitution préambule et article 1er titre i – de la souveraineté titre ii – le président de la république titre iii – le gouvernement titre iv – le parlement titre v – des rapports entre le gouvernement et le parlement titre vi – des traités et accords internationaux titre vii – le conseil constitutionnel titre viii – de l’autorité judiciaire titre ix – la haute cour titre x – de la responsabilité pénale des membres du gouvernement titre xi – le conseil économique, social et environnemental titre xi bis – le défenseur des droits titre xii – des collectivités territoriales titre xiii – dispositions transitoires relatives à la nouvelle-calédonie titre xiv – de la francophonie et des accords d’association titre xv – de l’union européenne titre xvi – de la révision déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789 préambule de la constitution du 27 octobre 1946 la charte de l’environnement de 2004 navigation des articles ← articles plus anciens remanichangement publié le 08 octobre 2018 par jean-philippe derosier répondre 3, 2, 1… partez ! délitement au sommet : en à peine seize mois, les trois ministres d’état du gouvernement nommé le 17 mai 2017 ont quitté leurs fonctions. cela, d’ailleurs, dans l’ordre inverse de leur rang protocolaire : d’abord françois bayrou, puis nicolas hulot, enfin gérard collomb. chacun part pour des raisons différentes, mais leurs démissions ont ceci de commun que le chef de l’état s’en serait bien passé. chacun représentait un pilier de la macronie, mais tous paraissent aujourd’hui prendre leurs distances. françois bayrou prétendait incarner le centre à lui tout seul, tellement seul qu’il n’est jamais parvenu à franchir le premier tour de l’élection présidentielle. son soutien à emmanuel macron fut néanmoins un gage de crédibilité de cette candidature, tout en lui apportant les voix du centre droit. il ne fut pas reconduit dans le deuxième gouvernement d’édouard philippe, nommé au lendemain des élections législatives, pour cause de poursuites judiciaires . l’erreur de casting était manifeste : on ne peut imaginer un seul instant que la nomination d’une telle personnalité politique, avec rang de ministre d’état, ne fut initialement prévue que pour cinq semaines. d’autant plus que françois bayrou a quitté ses fonctions peu après la présentation du projet de loi sur la confiance dans la vie politique , auquel il était particulièrement attaché. il en nourrira une rancœur certaine à l’égard du président de la république et le modem, sans s’opposer frontalement à la république en marche, s’en détache progressivement. il ira jusqu’à présenter la candidature de marc fesneaux contre celle de richard ferrand, candidat de la majorité, lors de l’élection du président de l’assemblée nationale, qui a réuni un nombre substantiel de voix . nicolas hulot s’est offert une démission fracassante, en l’annonçant lui-même, en direct, sur france inter , sans avoir préalablement prévenu ni le président de la république ni le premier ministre ni son entourage (d’après ses dires). c’est une première dans l’histoire de la v e république et un deuxième coup dur (gouvernemental, car il y en a eu d’autres) pour emmanuel macron, qui perd son meilleur représentant de ce que l’on appelle habituellement la « société civile » et, surtout, l’une des personnalités préférées des français. peu aguerri à la politique mais fin connaisseur du monde médiatique, il ne pouvait pas ignorer l’impact d’une telle démission et de son annonce. il l’a fait car, dit-il, « je ne veux plus me mentir ». décodons : le gouvernement, la politique de la majorité, donc le président de la république ne sont pas à la hauteur des enjeux et de ses attentes. fin de l’histoire. si l’on continue de remonter l’ordre protocolaire, le prochain à quitter le gouvernement sera édouard philippe lui-même gérard collomb a imposé sa démission au chef de l’état et au chef du gouvernement, alors qu’il était un soutien historique du candidat macron. il incarnait à la fois son aile gauche, issu du parti socialiste mais avec lequel il avait pris ses distances depuis quelques temps, et une forme de sagesse, due à sa longue expérience politique, son ancrage territorial et son statut de doyen d’âge. il part afin de briguer à nouveau la mairie de lyon, lors des élections municipales de 2020, dans dix-huit mois. était-il utile de partir si tôt ? pas nécessairement. sauf que sa sagesse, justement, lui a rappelé que si l’on souhaite remporter ce type de scrutin, il est sage de prendre ses distances avec la majorité du moment, comme il le fit déjà avec le parti socialiste. d’ailleurs, il n’envisage pas de se présenter sous l’étiquette lrem … si l’on continue de remonter l’ordre protocolaire, le prochain à quitter le gouvernement sera édouard philippe lui-même, ce qui serait un véritable coup dur pour le président de la république… sauf à ce que ce soit à sa demande, pour le renommer immédiatement et procéder à un changement de gouvernement plutôt qu’à un simple remaniement. en soi, cela arrive fréquemment, que ce soit pour écarter un ministre qui refuse de partir (comme arnaud montebourg, en août 2014) ou que l’on souhaite exfiltrer discrètement (comme éric woerth, en novembre 2010). au fond, la différence entre un remaniement ministériel et un changement de gouvernement avec reconduction du premier ministre est ténue, pour ne pas dire inexistante : « on prend les mêmes et on recommence ». certains sont remerciés ou exfiltrés, d’autres sont maintenus voire promus. mais les deux voies peuvent mener au même résultat. on est ici face à un « remanichangement », c’est-à-dire un changement de gouvernement qui se borne à remanier tout en cherchant à renvoyer un message formel : celui d’une étape nouvelle. mais avec un même premier ministre, l’affaire n’est pas simple. en revanche, on ne peut totalement détacher ces différentes secousses gouvernementales de leurs répliques parlementaires : la majorité à l’assemblée nationale elle-même connaît quelques vacillements. de ceux qui ont officiellement quitté le banc majoritaire (jean-michel clément, frédérique dumas) à ceux qui y songent parfois, de ceux qui s’abstiennent sur certains projets de loi emblématiques (sonia krimi) à ceux qui ne votent pas pour le candidat de la majorité au perchoir mais pour un autre : la discipline parlementaire semble appartenir à l’ancien monde et le délitement pourrait bien ne pas avoir lieu qu’au sommet… ce n’est pas sans rappeler les fondements mêmes de cette majorité : hétéroclite et hétérogène . et les conséquences que cela pourrait avoir, à terme : le fait majoritaire contestataire, qu’a connu françois hollande , ne serait alors plus exceptionnel. publié dans article 8 , assemblée nationale , élection présidentielle , élections législatives , élections municipales , fait majoritaire , garde des sceaux , gouvernement , la république en marche , majorité , ministre , ministre de l'intérieur , modem , parti socialiste , premier ministre , président de l'assemblée nationale , président de la république , projet de loi | laisser une réponse la ve république a 60 ans : anachronique ou sage ? débat ! publié le 03 octobre 2018 par jean-philippe derosier répondre bon anniversaire, petite sexagénaire ! pour célébrer le soixantième anniversaire de la constitution du 4 octobre 1958 – et, accessoirement, le deuxième anniversaire du blog ! –, la constitution décodée publie un double regard sur la constitution. l’un en vante les atouts et les mérites, l’autre en souligne les excès et les critiques. je remercie mon collègue paul alliès, professeur émérite de sciences politiques à l’université de montpellier, président de la convention pour la 6 e république, de s’être associé à cette initiative conjointe de la constitution décodée et de l’hétairie . ce